Le ciel était gris comme une vieille cousine
de province. Terne et poussiéreux. Contigu au jardin d’Hector
Pléonasme, retraité de la gendarmerie, il n’y
avait qu’un terrain vague.
Hector remonta le col de son gros blouson de travail. Il faisait
frisquet ce matin de novembre. Petit et de tempérament plutôt
nerveux, l’homme passa une main sur son crâne chauve
tout en admirant la féerie de ses plantations. |
|
Hector regarda sa moitié s’éloigner.
Elle appuyait fermement sur le pédalier en chantonnant.
On percevait nettement l’arrivée d’une crise
de rire imminente. Haussant les épaules il se dirigea vers
la cabane du jardin. L’air était devenu plus humide.
Il y aurait de la pluie dans la journée. Hector pénétra
avec plaisir dans son royaume. La cabane était à sa
mesure. Elle respirait l’ordre et l’encaustique.
|